Le Mémorial ACTe, inauguré en mai 2015, est une institution culturelle dédiée à la mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. L’enquête a été déclenchée après la transmission d’un rapport de la Cour des comptes en mai 2019, signalant des irrégularités présumées dans la passation de plusieurs marchés publics et une mauvaise gestion des fonds européens.
Les locaux du bailleur social Semsamar, de la Société d’économie mixte patrimoniale, et du bureau d’ingénierie culturelle BICFL ont également été ciblés par les perquisitions. Ces investigations font suite à des décisions prises « à la hâte » en 2014, concernant la réaffectation de crédits européens initialement destinés à d’autres projets. Les marchés publics concernés, notamment la délégation de maîtrise d’ouvrage et les services de gestion et d’exploitation du MACTe, ont montré des « absences de conformité » et des coûts de maîtrise d’ouvrage excessifs.
Ce n’est pas la première fois que la gestion du MACTe fait l’objet de critiques. En novembre 2023, la chambre régionale des comptes avait sévèrement critiqué la gestion administrative, scientifique et politique de l’institution, entraînant des actions judiciaires contre d’anciens et actuels responsables, dont l’ex-directrice générale qui est dans l’attente d’une décision judiciaire pour des infractions relatives aux marchés publics.