Les autorités publiques devaient déjà gérer l’afflux de population sur la côte Ouest. Elles devront aussi composer avec la vigilance cyclonique.
« C’est une difficulté supplémentaire » explique en substance Gina Hoarau, directrice de la sécurité publique pour la commune de Saint-Paul. Depuis le poste de commandement secours dressé pour l’occasion dans l’ancien restaurant de plage Chez Go à l’Ermitage, la responsable se tient au courant, minute par minute, de l’avancée des concertations entre la préfecture et les prévisionnistes de Météo France. La situation est plutôt inédite. C’est entre 25 000 et 30 000 personnes qui seraient amenées à quitter une frange littorale concentrée sur 14 km seulement.
Le déclenchement de la pré-alerte cyclonique dès 13h sonne pour les municipalités de l’île comme un rappel des dispositifs à prévoir si la trajectoire du météore venait à se confirmer.
« Il faut que les gens se tiennent informés de l’évolution du cyclone » répète Gina Hoarau. Plus alarmiste, puisque des averses avaient déjà eu lieu sur Saint-Gilles et la Saline les Bains ce midi, elle évoque déjà l’éventuelle prochaine étape.
« Il faut que les gens soient prêts à quitter les lieux en fonction du déclenchement des alertes dans le cadre du plan ORSEC », acronyme d’Organisation de la Réponse de Sécurité Civile. Le message doit en tout cas être entendu dès cet après-midi, car après le début de soirée, l’apéro aidant, les autorités auront du mal à sensibiliser les fêtards.
Si les derniers bulletins Météo France épargnent pour l’heure la zone ouest de fortes pluies pour cette nuit, la menace se précise. Pour rappel, l’alerte rouge entraîne l’interdiction de circuler, mais rien qu’un passage en alerte orange ruinerait ce lendemain de réveillon. Fêtards Vs cyclone : c’est une course contre la montre qui s’est engagée.