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Raphaël Glucksmann à La Réunion : Pour une Europe « de la solidarité »

La famille socialiste réunie au grand complet ce samedi lors du meeting de Raphaël Glucksmann à la Nordev. Plus de 2.000 personnes ont en effet assisté au grand oral du leader de Place Publique, également chef de file du Parti socialiste à l'occasion des élections européennes. Ce dernier a exposé sa vision ambitieuse pour l'avenir de l'Europe et son engagement en faveur d'une société "plus juste et équitable", notamment à La Réunion. (Photos : © Pierre Marchal / Anakaopress)

Ecrit par S.I. – le samedi 20 avril 2024 à 19H48
© Pierre Marchal / Anakaopress

Après avoir lancé un « mi aim a zot » particulièrement apprécié par les sympathisants présents dans la salle et clamé son bonheur d’être sur l’île dans le cadre de cette campagne (« un mariage de tant de cultures, de tant de civilisations, de tant de religions »), Raphaël Glucksmann a souligné l’importance cruciale de ces élections européennes. Il a rappelé que ce scrutin dépassait les frontières nationales, exhortant les électeurs à se concentrer sur les questions européennes et à considérer l’impact de leurs choix. « (L’Europe), ça peut sembler loin, mais quand on prend le bus, quand on va à l’école, quand on prend le périphérique, quand on va au CHU, il y a de l’Europe. Quand on prend la route, il y a de l’Europe. L’Europe, ça fait partie du quotidien », a-t-il rappelé.

 

 

Au cœur de son discours, Raphaël Glucksmann a placé la promotion de la paix et de la justice sociale en Europe. Il a fermement défendu l’idée que l’Union européenne devait jouer un rôle de premier plan dans la préservation de la paix, tant sur le continent qu’à l’échelle mondiale. En insistant sur la nécessité d’une politique étrangère européenne, cohérente et solidaire, il a plaidé en faveur du respect du droit international et des droits de l’homme. « J’ai entendu quelques politiciens qui sont venus ici et qui ont dit que nous étions le camp de la guerre. Eh bien, c’est un pur mensonge. Nous voulons la paix. Nous voulons la paix en Europe (…) Nous savons, nous, que la paix, ce n’est pas la soumission, ce n’est pas la colonisation », a-t-il répondu à ses détracteurs. À commencer par Younous Omarjee, qui ne s’était pas montré tendre envers la tête de liste PS/Place Publique, le plaçant « dans le camp de la guerre ». « Il y a la guerre en Europe, mais aussi la guerre à Gaza. Et nous savons, nous, que pour que la paix arrive, il faut un État palestinien. Nous, nous avons condamné avec force les attentats terroristes du 7 octobre. Nous n’avons pas bégayé. Mais nous n’avons pas bégayé non plus pour condamner le carnage à Gaza, pour condamner les bombes sur Rafah, pour condamner la colonisation en Cisjordanie et pour demander des sanctions contre les colons », ajoute Raphaël Glucksmann.

Octroi de mer : pas de suppression, mais une réduction des marges des opérateurs

 

Se disant conscient des défis spécifiques auxquels sont confrontés les Réunionnais, tels que la vie chère et la crise du logement, Raphaël Glucksmann a présenté des mesures reposant sur une action européenne coordonnée. Il propose par exemple une réforme de la Politique agricole commune (PAC) pour soutenir les agriculteurs locaux et promouvoir une agriculture durable et diversifiée. De même, il a appelé à un investissement massif dans la construction de logements sociaux, soutenu par un « Plan Marshall » de l’Union européenne pour lutter contre la crise du logement dans toute l’Europe.

Abordant la question brûlante de la vie chère à La Réunion, Raphaël Glucksmann a dénoncé les pratiques monopolistiques des grands groupes dans le secteur du transport et de la distribution. Il a pointé du doigt les marges excessives réalisées par ces opérateurs, qui contribuent selon ses dires à maintenir des prix élevés pour les consommateurs réunionnais. Sur la question de l’octroi de mer, souvent présenté comme le principal responsable de la vie chère à La Réunion, il plaide pour une réforme du dispositif, mais pas pour sa suppression. « J’entends par exemple Marine Le Pen qui vient et qui part en guerre, bille en tête contre l’octroi de mer. Comme si l’octroi de mer était le seul responsable de la vie chère… Mais l’octroi de mer, c’est aussi ce qui permet de financer par exemple le bus gratuit pour les moins de 26 ans », indique-t-il.

Raphaël Glucksmann a également mis en avant la nécessité de promouvoir l’égalité des sexes. Il plaide pour la mise en place d’une clause de « l’Européenne la plus favorisée », à savoir que chaque Européenne puisse bénéficier des meilleurs droits en Europe que ce soit dans les politiques de lutte contre les violences faites aux femmes qui sont menées par les socialistes espagnols ou encore des politiques scandinaves sur l’égalité salariale.

 

Mobilisation pour une Europe « solidaire »

 

Dans le domaine de l’économie verte, il promeut une transition vers une économie verte, durable et surtout locale. « Quand on produit notre propre énergie grâce au soleil, grâce à la mer, grâce au vent, on retrouve notre liberté et la liberté, c’est la base de tout ça. Nous militons pour un grand plan européen pour le développement des énergies renouvelables, mais aussi pour un grand plan européen d’adaptation aux changements climatiques afin d’anticiper les catastrophes et les règlements climatiques », argue Raphaël Glucksmann.

En conclusion, Raphaël Glucksmann a appelé à rejeter fermement les politiques de l’extrême-droite, qu’il a décrites comme des forces de division et de « régression sociale ». « Si vous voulez que l’Europe fasse plus pour vous, alors vous avez besoin de plus d’Europe. Vous avez besoin d’une Europe qui ait un budget, d’une Europe qui puisse lever l’impôt, qui puisse investir. Vous avez besoin de tout ce que refuse le Rassemblement national. Alors, ils vont exploiter les colères. Mais finalement, les solutions qu’ils vont proposer, elles n’existent pas », assure-t-il.

Poursuivant sur une note plus optimiste, la tête de liste PS/Place Publique a lancé un appel passionné à l’action collective, exhortant les citoyens à se mobiliser en faveur d’une Europe « de la solidarité, de la démocratie et de la justice sociale ».

 

© Pierre Marchal / Anakaopress

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