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Sarkozy veut un développement endogène pour La Réunion

Le président n'a pas cessé d'évoquer "le respect de la parole donnée" dans son discours des vœux pour l'Outre-mer. A part la politique de développement endogène durable à laquelle il nous invite, il a évoqué des nouveaux moyens pour le logement social, un assouplissement des régimes de visas pour faciliter les échanges commerciaux et le tourisme... De belles paroles que les Réunionnais ne manqueront pas de mettre sur le tapis si elles ne sont pas converties en actes concrets. Nicolas Sarkozy souhaite par ailleurs faire évoluer les préjugés que la France métropolitaine a sur la France d'Outre-mer en consacrant l'année 2011 à l'Outre-mer.

Ecrit par Karine Maillot – le mercredi 20 janvier 2010 à 07H36

Arrivé peu après 18h au Parc des expositions du Chaudron à Saint-Denis, le président de la République française Nicolas Sarkozy a tout de suite été mis à l’aise par les applaudissements des 9.000 invités. Avant de présenter ses vœux à l’Outre-mer,  Nicolas Sarkozy à tout d’abord fait part d’une pensée « solidaire et attristée pour le peuple haïtien ».

Le président s’est dit « profondément attaché » à notre île, n’hésitant pas à ajouter que « c’est ici, au cœur de l’un de ces territoires d’Outre-mer que sont la fierté et la richesse de notre pays ».

« Politique de développement endogène durable »

Nicolas Sarkozy veut « concevoir le développement local de façon plus autonome ». Il parle d’une « politique de développement endogène durable » pour l’île et nous invite à nous ouvrir sur le monde extérieur, notamment à saisir les opportunités d’échanges commerciaux avec nos pays voisins. « Seules vos initiatives, seule l’activité de vos entreprises créeront de la croissance et de l’emploi productif et durable ».

Un modèle économique qui bannit l’assistanat

Le président veut un modèle pour l’Outre-mer « où la solidarité nationale a toute sa place mais où l’assistanat est banni (…). Un modèle où la prise de risque et le sens de l’entreprise sont davantage valorisés. Un modèle où chacun peut vivre dignement du fruit de son travail ».

Le président promet d’assouplir environ « 125 régimes de visas pour faciliter les échanges commerciaux et les flux touristiques ».

Il ne pouvait manquer d’évoquer l’espoir qu’il place dans le projet Gerri et qualifie notre île comme un territoire « exemplaire ».

Concernant les 137 mesures évoquées lors du Conseil ministériel à l’Élysée le 6 novembre dernier, « je ne vous décevrai pas pour la partie du travail qui est la mienne », indique Nicolas Sarkozy, qui dit tout faire pour que « l’État respecte et mette en œuvre les décisions qui ont été prises ».

Le président à aussi mis l’accent sur d’autres priorités, à savoir la création de zone franche globale d’activité ou bien encore « la maîtrise des flux d’immigration grâce au déploiement de moyens exceptionnels ».

La « juste mesure des revendications qui se sont exprimées »

Faisant remarquer que la crise économique mondiale n’a pas épargné les Outre-mers, il indique que « la résorption de ce fléau qu’est le chômage doit être une obsession de tous les instants pour chacun d’entre nous, que l’on soit décideur politique ou acteur économique ».

Pour Nicolas Sarkozy, sa prise de conscience des difficultés sociales que la crise économique a entraînée a été facilitée par « les États généraux et le premier Conseil interministériel de l’Outre-mer », dont il prétend avoir pris « la juste mesure des revendications qui se sont exprimées » et assure que les questions « sont traitées avec la plus grande attention », par le gouvernement.

Il a évoqué la création de « moyens nouveaux pour financer le logement social », sans plus de précisions…

L’État, pas « responsable de tous les maux de la société »

« Rompre avec le passé », c’est en ces mots que le Président a voulu rappeler que l’État ne doit pas être tenu comme « responsable de tous les maux de la société ». Ce message s’adressait aux politiques et aux acteurs économiques, nombreux à avoir répondu présents, et qu’il invite à prendre « le destin » de La Réunion en main. « Aucune politique d’incitation n’a jamais à elle seule, créé le développement et le bien-être. Seules vos initiatives, seule l’activité de vos entreprises, créeront de la croissance et de l’emploi productif et durable ».

A l’heure où le débat sur l’identité nationale fait encore écho, Nicolas Sarkozy a insisté sur le fait que « La Réunion est sans doute l’un des meilleurs exemples de cette capacité à construire un destin commun de la richesse que chacun porte en lui, de son identité », avant de rajouter que « les Français d’Outre-mer, au même titre que les Français de métropole, savent qu’ils peuvent compter sur tous les autres lorsqu’arrivent des difficultés (…). »

Année 2011, l’année de l’Outre-mer pour enrayer les préjugés

Nicolas Sarkozy a terminé son discours en assurant vouloir « changer le regard des uns envers les autres ». Il souhaite faire évoluer les mentalités et « le regard de la métropole sur l’Outre-mer » en consacrant l’année 2011 aux ultra-marins : « Je viens d’ailleurs de désigner, en la personne de Daniel Maximin, le commissaire qui se chargera de cet événement ».

Retrouvez sur la vidéo un extrait du discours du président Nicolas Sarkozy ainsi que la réaction de certains élus, à savoir le maire UMP de Saint-Pierre Michel Fontaine, le sénateur UMP Jean-Paul Virapoullé et le président de la Région leader du PCR Paul Vergès.

 

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